Mes images sont des instantanés, les saisies rapides d’événements rencontrés qui instaurent un ensemble d’amorces, d’histoires sans déroulement. Chacune d’elles met en place l’idée d’une visée et désigne un élément à travers une distance qui, plus que photographique, serait celle du cinéma.
Les sujets photographiés de loin sont comme pris dans des environnements qui jouent l’adhésion à la surface même de l’image. Au sein de ces espaces ambigus, les situations et les gestes ne projettent plus leurs significations initiales et laissent la place à des représentations au sens plus large.
L’ensemble de mes travaux, grands tirages jet d’encre cloués à même le mur, petits formats encadrés, diaporamas projetés ou diffusés sur écrans, objets bricolés et détournés, propose des traductions précaires de scènes quotidiennes, d’images d’actualité, de motifs connus, recherchés ou redoutés.
Toutes ces images font, chacune à sa manière, état d’une réalité décalée.
Offrant de très beaux points de vue sur la mer Méditerranée, le rail de la Côte Bleu longe les calanques ouest de Marseille sur une vingtaine de kilomètres. Le train dessert les plages et les petits ports de tous les villages de la Côte Bleue, de l’Estaque à Martigues, pour finir sa route dans les terres, à Miramas.